Interview et avis client : l'expérience d'un recrutement dans l'agriculture

Quentin, directeur de l'agence de recrutement de Nancy, a effectué un recrutement pour l'exploitation agricole de Fabrice Marquelet. Ce dernier nous en dit plus sur son expérience et son quotidien.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur en quoi consiste votre métier ?

Je suis chef d'exploitation d’une structure agricole où l'on produit du lait et des céréales. J'ai aussi une activité de production d'électricité par des panneaux photovoltaïques. Je vais également créer une autre unité de production électrique, grâce à la méthanisation des déchets des vaches laitières. Le but, c'est d'être plus ou moins autonome en électricité en faisant de l'autoconsommation d’une partie des panneaux, et une partie de revente. Il y aura 7 000 mètres carrés de panneaux posés sur l'exploitation. Pour la méthanisation, le but est de simplifier le travail au quotidien ainsi que de retraiter mes déchets d'une autre manière pour produire du courant, avoir une autre utilisation simplifiée dans la vie quotidienne de ces déchets. Cela permet de simplifier le fait de trouver des salariés plus facilement, en rendant le boulot moins pénible. Le choix pour le salarié sera ainsi plus facile.

"On peut y voir le début du projet photovoltaïque sur les bâtiments, à terme une production de 1.1 mégawatts à la vente pour 7000 m2 de toiture. Il y a des robots de traite pour une production annuelle de 980 000 litres. Quelques matériels de récolte pour la production céréalière sur une surface de 340 hectares et le stockage de ces céréales dans des cellules à grain extérieures. Un plan de la future micro méthanisation pour la production d'électricité à la vente pour 22 mégawatts. Ce projet photovoltaïque permettra aussi une partie d'autoconsommation sur l'exploitation.

La micro méthanisation aura dans un premier temps la vente d'électricité à EDF, mais le plus gros avantage par la suite est d'être autonome en énergie sur l'exploitation, notamment en production d'eau chaude sur la ferme, car la micro méthanisation produit aussi de la chaleur dans le processus de transformation. Le trop de cette chaleur, après utilisation sur la ferme, servira à chauffer la maison de mes parents et d'autres, si possible. Dans un deuxième temps, la production de gaz pourrait aussi me permettre de faire fonctionner mon parc matériel au biogaz, donc une autonomie importante par rapport au pétrole. De plus, par l'autoconsommation électrique par les panneaux en journée, la nuit la micro métha prendrait le relais, car sur l'exploitation, les robots de traite et autres matériels fonctionnent 24 heures sur 24.

Le but de l'opération est d'être le moins dépendant du système en général à l'avenir et d'avoir plusieurs cordes à son arc.

C'est pour cela que dans le recrutement, il faut des personnes qui tiennent la route mentalement et intellectuellement, car le métier devient de plus en plus technique et la personne doit pouvoir s'adapter tous les jours à ces changements.

J'ai d'autres projets en tête, mais déjà mettre ceux-ci en marche complète (création de prestation de nettoyage de panneaux solaires par un robot télécommandé et développer une petite entreprise de TP pour particuliers à temps perdu). J'ai deux fils qui veulent revenir sur l'exploitation donc à réfléchir.

Le métier d'agriculteur a bien changé, mais la plupart des gens ne le voient pas et c'est bien dommage, car c'est quand même nous qui remplissons leurs assiettes et qui rechargeons leurs voitures et leurs portables en partie par notre activité et bien d'autres choses du quotidien."

Avant cela, quelle était votre formation, votre cursus professionnel ?

Je suis rentré au lycée agricole en seconde agricole à l'EPL Agro à Bar-le-Duc. Ensuite, j’ai fait un brevet de technicien agricole en deux ans et j'ai poursuivi par un brevet de technicien supérieur (BTS en spécialisation Gestion et Comptabilité). Puis, avant de m'installer, je suis parti six mois en stage en Australie dans une exploitation laitière pour découvrir le pays d’abord, puis voir une autre façon de travailler. Après cela, je me suis installé sur l'exploitation familiale. Aujourd'hui, je me retrouve tout seul puisque je travaille avec mon père et mes deux oncles. Ils sont partis à la retraite donc je me suis retrouvé seul à travailler. Donc, j'ai mis en place des robots et j'ai fait évoluer l'exploitation pour la faire fonctionner comme aujourd'hui.

Oui, c'est assez riche. Sinon question recrutement, quels sont les postes pour lesquels vous recrutez ?

Je cherche surtout des personnes qui sont spécialisées dans l'élevage, donc des vaches laitières, de la traite robotisée, afin de me libérer du temps pour faire toutes les autres activités que j'ai à côté. En même temps, si cette personne peut aussi me seconder dans les travaux des champs, c'est bien. Mais principalement, il s’agit de s'occuper de l'élevage.

Par rapport à ça, quelles sont vos difficultés à trouver ?

Aujourd'hui, on trouve plus facilement des gens pour tenir un volant plutôt que de travailler dans un métier qui est moins propre. Mais avec l'évolution que je fais faire dans l'atelier laitier, ça va être une qualité de vie qui va être un peu différente. Je vais quand même pouvoir soulager physiquement la personne qui travaillera dans l'atelier laitier. Le but aujourd'hui, c'est de trouver quelqu'un dans l'élevage, mais ce n’est pas évident car les gens vont plus vouloir tourner un volant que de s'occuper des animaux.

Qu’attendez-vous de la part d'un cabinet de recrutement ?

Qu'ils soient à l'écoute de mes attentes, qu’ils soient professionnels, qu'il ne me trouve pas quelqu'un qui a envie d'être agriculteur du jour au lendemain. Car ça, ce n'est pas possible. Il faut que la personne soit tout de même un peu baignée dans le milieu pour être intéressée. Le cabinet de recrutement, pour moi, doit être à l'écoute de mes attentes.

Pour finir en quelques mots, quelle expérience retenez-vous de l'accompagnement de Quentin ?

Quentin a eu une super approche... Je l'ai eu au téléphone alors que j'avais déjà un salarié. Il m'a présenté un peu votre entreprise donc je lui ai laissé tomber. Mais je lui ai dit « Je garde votre contact en attendant et si jamais j'ai besoin de vous, je vous rappelle ». Il a été d’accord et à un moment donné, j'ai été obligé de passer par un cabinet comme vous. En effet avec Pôle Emploi “j’ai donné”, ce n'est plus la peine. Il a eu une approche très sympathique et avenante qui a fait que j'ai voulu passer par ce cabinet. Et au final c'est une expérience positive. Pour la première fois que je fais appel à vous, cela a été efficace. Et je l’ai dit à Quentin : j'ai plusieurs amis dans mon entourage qui m'ont dit « Si jamais on a besoin, tu nous donneras l'adresse ! ».

Super, merci à vous pour vos réponses.